Pour l’année 2025, il y a deux projets majeurs au Jardin du Curé :
1) Toujours dans notre démarche d’acclimatation de végétaux comestibles face aux changements climatiques : Monsieur Fabrice MAUFRAS, viticulteur et fils de viticulteur près de Jarnac (16) a contacté notre association il y a près de deux ans afin de réfléchir à l’implantation d’oliviers en Charente-Limousine. Il a déjà près de 5 hectares plantés sur son exploitation du sud-ouest de notre département. Il s’est formé durant de longues années à l’Oléiculture et se consacre actuellement à l’installation d’un outil de production d’huile (un extracteur et un moulin à huile, unique en Charente).
Enfin, il nous a apporté le vendredi 3 octobre, 9 jeunes plants d’Oliviers (provenants d’une pépinière professionnelle à Matha) à tester dans les endroits les mieux exposés et drainés que nous avons.
Il y a les variétés : “Lucques”, “Négrette” (pollinisateur), et “Arbequina” choisies pour leur résistance au froid et leur floraison tardive.
2) Le second projet concerne l’aménagement d’une Pergola qui servira de support à des vignes et autres grimpantes qui poussent déjà dans une des bandes fruitières.
Cela aura pour objectif de donner du relief au jardin-forêt, d’apporter de l’ombre aux exploitants et aux visiteurs, de conserver de l’humidité ainsi que d’engendrer une ombre portée pour une implantation potentielle de plantes sciaphiles comestibles (qui aiment l’ombre : ex. Hostas, Mertensia, légumes perpétuels).
Le mois de janvier 2025 fût l’avènement de la micro-forêt.
Les jeudi 9 et vendredi 10 janvier a eu lieu avec l’École Primaire de notre commune la Cérémonie de plantation de la micro-forêt native de Saint Maurice des Lions, première du genre en Charente-Limousine.
C’est en effet, après un choix minutieux du lieu d’implantation avec l’Edile et son équipe et une importante préparation du sol de cet ancien dépôt d’ordures, que la conversion en forêt miniature hautement diversifiée a vu le jour.
Ce petit écosystème d’origine artificielle, est très lourd de sens, puisqu’il représente premièrement toute la végétation que l’on peut retrouver dans nos sous-bois. Il est donc un micro-arboretum comportant des espèces devenues extrêmement rares, comme le Néflier, l’Alisier torminal ou encore la Bourdaine.
Ensuite, c’est une preuve vivante observable de la collaboration et de l’ingénierie du monde végétal.
Cette méthode d’installation a montré dès la première année, pourtant en déficit d’eau et perturbée par des pointes de chaleur intense, que la croissance des végétaux est grandement accélérée de par leur proximité (la fertilisation apportée n’y est bien sûr pas étrangère non plus, mais secondaire).
Enfin, soulignons ici le rôle pédagogique de cette opération qui s’inscrit dans le temps : plusieurs siècles si on lui prête vie.
Les jeunes ont pu retenir certaines essences qui composent leur bocage et les bosquets qui nous entourent, avec en prime quelques explications quant à la fonction de certaines d’entre eux et une initiation au fonctionnement de la forêt.
Donnons-nous rendez-vous dans 150 ans pour voir ce que ce micro-bosquet est devenu et comment il est perçu par nos successeurs !!!
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