L’heure était aux retrouvailles dimanche 4 septembre, sur le site de l’Autopompe, association qui sauvegarde un patrimoine important d’anciens véhicules de pompiers, à Saint-Maurice-des-Lions. Mais pour préparer et servir les 200 repas du midi, Jean-Paul Pezeaud, président de l’Autopompe, s’était non seulement entouré d’une solide équipe de bénévoles mais avait dû aussi déplacer tous les véhicules anciens de pompiers stationnés sous un hangar afin que les convives puissent s’installer à l’ombre puis circuler librement entre les engins bien briqués. Un retour aussi en 1843 avec la pompe à bras de pompier achetée dans une vente aux enchères par Jean-Paul Pezeaud et qui aurait servi à la protection du feu au château d’Arcy-sur-Aube. Comme à l’époque où elle était tractée par un cheval, dimanche c’était par « Betty de Manot », une jument de race bretonne de 9 ans. « Je l’utilise chez moi, au jardin, pour du labour. Aujourd’hui, c’est sa première sortie en public », explique son propriétaire Denis Vignaud venu de « Gamory » -village où l’on fabrique les vélos en bambous-, lieu-dit de Saint-Maurice-des-Lions.
En dehors des véhicules de pompiers, les motos et voitures anciennes étaient également de sortie, comme la Citroën AC4 de 1928 dont le jaune et le vert de la carrosserie attiraient obligatoirement le regard des visiteurs. Son propriétaire, Joël Bouyat, membre des Aut’Antiques des Vallées Charentaises de Champagne-Mouton mais aussi engagé dans différentes associations, est venu en voisin de Terres-de-Haute-Charente. Il a pu expliquer aux passionnés de belles mécaniques ou à de simples curieux, le travail et le temps qu’il lui a fallu pour retaper la demoiselle qui atteint les 80km/h sans problème mais est un peu gourmande avec 13 litres au 100 à condition de ne pas trop appuyer sur le champignon.